L’Arme fatale 4

L’Arme fatale 4
1998
Richard Donner

Suite et fin de cette saga qui ne m’a que trop coûté en temps, me permettant d’acter noir sur blanc mon avis sur cette franchise. Chose particulièrement utile, en cas d’oubli ou de sénilité dans quelques décennies, pour éviter de me faire à nouveau la réflexion, au détour d’un film où l’un des acteurs principaux excelle « et si je me refaisais la quadrilogie de L’Arme fatale ? ». Eh bien désormais c’est acté, plus jamais.

Histoire de terminer ce dernier tour de piste en écumant un cliché de plus sur le monde de la pègre, nos compères Riggs (Mel Gibson) et Murtaugh (Danny Glover) vont cette fois affronter la mafia chinoise (avec Jet Li en principal adversaire). Comme toujours, le hasard et les emmerdes n’auront de cesse de leur tomber dessus, puisque c’est lors d’une balade en bateau que leurs routes vont se croiser.

Plus que jamais les scénaristes sont aux abonnés absents, et la lassitude atteint son paroxysme. Les gags sont encore et toujours recyclés jusqu’à la moelle, avec néanmoins un inédit : Chris Rock. Le personnage est creux au possible, inutile à l’histoire et jamais drôle, comme ce boulet de Joe Pesci, si fatiguant. Pire, le seul personnage féminin fort, Lorna, en est réduite à une potiche enceinte, à quelques exceptions près. Au moins la continuité est là, comme les deux chiens, permettant de voir que neuf ans plus tard, celui du 2 est finalement toujours là, partageant ses maîtres avec celui récupéré dans le 3. On se raccroche à ce qu’on peut quand le scénario est à ce point inexistant. En fait, un duo de policiers avec l’un sérieux et l’autre plus voyou, proposant du divertissement bas de plafond reposant sur de l’action grand-guignolesque, on a au final la même formule et la même qualité que notre franchise nationale Taxi ! Question malaise on a presque aussi fort lors de scènes comme le gaz hilarant chez le dentiste ou le coup du rabbin. Certes, question charisme le casting est incomparable, mais c’est dire à quel point on touche le fond. Cette fois ça y est, cet opus a réussi à passablement m’ennuyer, et il était temps que ça s’arrête.

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