L’Arme fatale 3

L’Arme fatale 3
1992
Richard Donner

Quand ça cartonne, on cachetonne. Que ce soit les acteurs, les producteur ou le studio, pas question de laisser dormir la poule aux œufs d’or, et cette fois un nouveau pallier fut atteint : la barre symbolique des 300 M$. Pour le spectateur retour de la formule miracle, et question budget – qui explosera tous les compteurs pour le dernier tour de piste – la timidité était encore de mise, à peine le dixième des recettes.

Après la drogue puis la drogue, place au trafic d’armes avec un flic ripoux. Suite à une petite bavure dont ils ont le secret, les agents Riggs (Mel Gibson) et Murtaugh (Danny Glover) vont se retrouver à la circulation, mais étant toujours des aimants à problèmes, la merde va leur tomber dessus au détour d’un braquage de convoie, les menant directement au beau milieu d’un trafic d’arme orchestré par un ancien policier.

La formule commence à montrer ses limites : passé l’excellente intro avec le coup du chat, on tombera immédiatement dans une avalanche de redondances et recyclage. Les gags des premiers films sont remixés et les mêmes facilités scénaristiques font avancer sans surprises une histoire des plus convenues. Pire, le running gag de Joe Pesci, vite fait amusant dans le précédent film, devient ici quasiment immédiatement insupportable. La love interest est moins touchante que la dernière en date, et côté action-divertissement, si le film fait le taff, rien de vraiment mémorable. Le coup du chien est amusant, mais on se demande où est passé celui du précédent film, qui semblait en pleine force de l’âge à peine trois ans plus tôt. De quoi commencer à se lasser donc, d’autant que la saga n’aura jamais vraiment décollé.

Cette entrée a été publiée dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire