John Wick Parabellum
2019
Chad Stahelski
Rarement on aura vu une franchise exploser à ce point. Alors que le premier John Wick fut plus un succès d’estime que financier avec 88 M$ dans le monde, chacune des suites fit presque le double, arrivant à plus de 300 M$ pour ce troisième volet, à tel point qu’un quatrième opus fut annoncé avec en prime une série spin-off sur les ballerines. Jusqu’où prendra fin cette folie ?
L’histoire prend place instantanément après la fin de John Wick 2, alors que John Wick (Keanu Reeves) vient de se faire excommunier. Le monde entier est désormais à sa poursuite, et il devra tout faire pour survivre. Sa seule chance est de se racheter auprès de La Table, l’organisation à la base de tout.
De base la franchise a des bases assez solides : un héros très charismatique et une organisation mystérieuse qui semble infiltrée de partout et gouverner le monde en secret. Cet opus était donc gageure en proposant que ce qui contrôle l’équivalent de toutes les mafias de la planète se mette en chasse de John. Le film démarre donc au quart de tour et enchaîne les grosses séquences, mais malheureusement se sera tout : une succession de bastons sans une ombre de scénario. C’est bien simple, à la fin rien n’a changé, le film ne sert à rien, si ce n’est introduire Sofia (Halle Berry), le pendant féminin de John, qui aura un rôle majeur dans la suite à n’en point douter. On aura plaisir à retrouver Ian McShane et Laurence Fishburne, de même que certaines scènes comme l’attaque des chevaux et le dressage incroyable des chiens feront preuve d’une grande maîtrise, mais globalement le film est totalement oubliable et inutile. Déjà avec le second volet cela se sentait, mais clairement la saga tourne d’emblée en rond. Espérons qu’à force un scénariste soit embauché, sans quoi le bilan finira rapidement par devenir mauvais.