L’Arme fatale

L’Arme fatale
1987
Richard Donner

Après avoir vu le film Air America, j’ai eu cette envie de « prolonger » l’aventure en me plongeant une fois encore dans cette saga culte emmenée par un acteur si charismatique, d’autant que je ne les avais pas revu depuis la création de mon site il y a bientôt neuf ans. Pas forcément la franchise qui m’avait le plus marqué, j’en avais gardé un bon souvenir, me rappelant – chose assez rare pour être soulignée – que la qualité avait su rester au rendez-vous tout du long des quatre opus.

On suivra deux flics que tout oppose : Roger Murtaugh (Danny Glover), un père de famille calme et responsable pensant à se retraite après avoir passé le cap de la cinquantaine ; et Martin Riggs (Mel Gibson), dépressif suicidaire suite au décès de sa femme et qui cherche à se sentir vivant en fonçant sur le danger. Les deux hommes vont se retrouver à devoir faire équipe pour élucider une mort suspecte, qui les mènera vers un réseau des plus dangereux.

En écrivant ses lignes je viens de réaliser quelque chose : si en tant que spectateur on voit la fille se suicider lors de la première séquence du film, le film semble indiquer qu’il y avait quelque chose dans la drogue qui l’a poussé à le faire, puis l’enquête penche aussi sur le fait qu’elle ait pu être poussée, mais en réalité le film n’élucide jamais l’affaire principale qui débouche sur la suite de l’aventure. Il n’y a d’ailleurs pas vraiment d’enquête, tout n’est que suite de coïncidences, rencontres fortuites et coups de bol. Un scénario assez limité donc, voir gênant avec le combat à mains nues, complètement débile tant l’un risque sa vie et l’autre est de toute façon cerné. Une scène surréaliste, d’autant que passablement illisible, mais soit. Côté action le film délivre un service minimum, taclant là aussi la cohérence de l’histoire entre d’un côté des pros de la gâchette ne ratant jamais leur cible aux entraînement, et de l’autre des fusillades qui ne font jamais mouche. Reste alors le duo, sympathique mais là aussi mal amené. Le dîné scelle une complicité qui n’avait pas encore prit, l’évolution aurait mérité d’être moins abrupte. C’est terrible à dire, mais avec le recul le film est foncièrement banal et très mal construit. Du divertissement qui ne repose que sur la sympathie du duo, le reste pesant plutôt en défaveur du film.

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