Sacré Père Noël

Sacré Père Noël
1998
Arlene Sanford

En avance sur son temps, Disney livrait un an avant American Pie un teen-movie pur jus dans le genre bon gros délire comique avec une belle romance et de la quête de soi en toile de fond, avec cette fois un style road-trip et pour thème Noël. Échec en salles, le film n’avait amorti que le tiers de son budget à sa sortie aux Etats-Unis, mais fort d’une solide réputation le film a connu une seconde vie depuis et il est vrai que ça se regarde pas mal.

Depuis la mort de sa mère, ne souhaitant pas voir sa belle mère et prétextant d’étudier pour ses partiels, Jake (Jonathan Taylor Thomas) avait réussi à esquiver le Noël en famille plusieurs fois grâce à la fac, mais pas cette année. Face au refus de sa petite amie Allie (Jessica Biel) de le suivre en vacances, souhaitant préserver la tradition familiale, mais surtout de par la promesse de son père de lui donner sa voiture de collection s’il daigne passer les fêtes avec eux, Jake va à contrecœur décider de retourner chez lui pour le réveillon, mais ses escroqueries au bahut vont se retourner contre lui : mécontents d’une prestation, des clients vont le jeter dans le désert californien près du campus, bloqué dans un costume de Père Noël littéralement collé. Seul, sans papiers et sans argent, il va devoir trouver le moyen de traverser tout le pays pour rejoindre sa famille près de New-York. Pour parvenir à ses fins, il va devoir ruser de tout son art.

Le héros du film est très intéressant. Déjà prendre des acteurs de 17 et 16 ans pour jouer des étudiants nous rapproche déjà beaucoup plus de la réalité et ça fait un bien fou par rapport aux abus habituels, mais en prendre un qui compense sa taille par du charisme et de l’éloquence pour le personnage principal, tout en l’affichant avec un sacré morceau, ça montre d’emblée l’envie de Disney de prouver que n’importe qui peut briller, et c’est très fort. Maladroit et naïf, il est aussi roublard et très intelligent, jouant des mots pour parvenir à ses fins, tout en ayant un grand cœur qui fait de son voyage une source d’épanouissement. Traversant tant bien que mal le pays, sa route croisera de nombreuses vies, apportant chacune un enseignement sur la vie et sur soi-même. Un concept pas très original ni spécialement finement développé, mais c’est à la fois beau et divertissant. Partir ce n’est pas fuir, c’est simplement chercher ses réponses ailleurs. Si le film le fait avec candeur, cachant à peine ses facilités, cela n’enlève en rien sa sincérité.

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