The Warrior’s Way

The Warrior's Way
2010
Lee Sngmoo

Grande spécialité des asiatiques, le film d’art-martial se retrouve décliné au format américain, côtoyant de façon improbable le western, pour une vraie-fausse parodie qui finalement se prend au sérieux. Une combinaison qui a laissé perplexe : sur les 42 millions de dollars investis, seuls 11 ont été amorcés sur l’ensemble du globe. Un gros four qui ne passa pas par la France, devant même attendre près d’un ans pour voir débarquer les film en DVD.

Comme pour tout film du genre, le film démarre par des affrontements entres asiatiques, avec des chorégraphies au ralentit montrant la force, la violence et la précision de ce tueur né : Yang (Dong-gun Jang). Après avoir massacré tout le monde, il était enfin le meilleur guerrier, mais il devait éliminer le dernier ennemi, un bébé. Incapable de l’exécuter, il décide de la prendre avec lui et de fuir les siens. Il partira donc au Far West (où on retrouvera Geoffrey Rush), dans la vieille blanchisserie d’un ami. Il y fera la connaissance de Lynne (Kate Bosworth), dont la famille a été assassinée par un truand local. Mais en l’aidant, il attirera dans le village ce meurtrier, son armée, et les ninjas qui le poursuivent.

Les premières séquences font trembler face à ce qui s’annonce comme un gros nanar surréaliste. Puis avec le bébé en prime, on se demande vraiment où va le film. Et là rapplique le western, sorti de nul part. Mais on ne peux que s’incliner : le film devient rapidement intéressant, et s’y créé une identité spéciale, mais originale. Les personnages sont travaillés, le héros d’un calme charismatique, et le décor est bien fichu, tirant parti des effets de lumière pour en faire une ambiance unique. Un résultat qui nous tient en haleine longtemps, mais qui fini par retomber sur la fin entre l’absence d’évolution au niveau de l’histoire, ou bien sentimentalement, et un choix final qui a de quoi laisser perplexe. Un ovni pas mauvais, mais qui n’a pas su trancher entre délire total et western assumé.

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