Resident Evil : Afterlife

Resident Evil : Afterlife
2010
Paul W.S. Anderson

Bien que la fin en queue de poisson de Extinction ne laissait guère de doutes quand à la légitimité d’une suite, les choses n’étaient pas certaines : Paul W.S. Anderson, créateur de la saga, qui revient après deux films où il n’était que scénariste, voyait le troisième comme le dernier épisode de la franchise. Mais vu la forte rentabilité de ses adaptations, le revoilà aux commandes d’un vrai blockbuster, tourné en 3D et doté d’un budget plus conséquent.

Avec son armée de clones, qui se feront décimer immédiatement, Alice (Milla Jovovich) traque les membres de Umbrella Corporation, et tout particulièrement leur chef Wesker, mais sans succès. Elle décide alors de rendre visite à ses amis qu’elle avait laissé partir pour Arcadia, terre paradisiaque d’Alaska où ils offriraient protection et vivres, et assurent de l’absence du virus. C’est du moins ce que laissent entendre certains messages audio. Mais aux points de coordonnées, Alice ne trouve qu’une seule survivante : Claire (Ali Larter), amnésique et contrôlée par une puce d’Umbrella. Que c’est-il passé et où est Arcadia ?

À peine pourra t-on se féliciter du choix de Milla Jovovich de se faire retirer son ignoble bouton au front que les premiers constats désagréables fusent douloureusement. Tout ce que Extinction avait implanté est oublié et Paul W.S. Anderson est un vendu : les costumes en cuir moulant à la Matrix sont de retour, exit l’originalité et le style ; l’inoubliable musique, emblème de la saga, est passée aux oubliettes ; et son réalisateur délaisse ses plans intelligent aux profits d’effets aux ralentis vite gonflants. Fier de son gros budget, il nous balance les plus beaux paysages au monde, fait des effets de lumières magnifiques, envoie des monstres très réussis, et accumule les images impressionnantes. C’est très bien mais le résultat n’a aucune identité et ça blase de voir une telle absence de talent. Même l’histoire ne vaut rien, tout juste est-elle prétexte à faire une démonstration de la saga en mode gros budget + 3D. Et quand on pense que Alice a perdu tous ses pouvoirs, c’est comme si on perdait espoir. Tout juste peut-on se consoler au milieu de cette débauche technologique de la présence remarquée et remarquable de Wentworth Miller. Mais encore une fois, si son charisme est immense, le mystère l’entourant se révélera être une déception colossale. La saga possède toujours un bon capital sympathie, mais il sera désormais difficile d’imaginer un retour flamboyant…

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