Captain America : First Avenger

Captain America : First Avenger
2011
Joe Johnston

Les productions estampillés Marvel fusent ses dernières années et quand on voit la masse de billets verts qu’ils amassent, on ne peut que comprendre Hollywood. Il y a eu un grand nombre de ratages aux balbutiements du genre, mais depuis le projet commun Marvel la tendance semble s’inverser et les supers-héros deviennent une valeur sûre, même en terme de qualité. Véritable symbole américain, Captain America saura t-il nous convaincre ?

Dans un contexte de seconde guerre mondiale, les américains préparent leurs troupes. Mais en plus du problème Hitler, les Allemand nous réservent une autre menace : Johann Schmidt (Hugo Weaving), spécialiste dans les domaines paranormaux. En l’occurrence il s’agit d’une pierre qui émet une grande quantité d’électricité de qualité supérieur permettant d’en extraire des armes « possédant le pouvoir des dieux ». Rien que ça… Pour lutter contre, l’armée américaine, dirigée par le général Chester Phillips (Tommy Lee Jones), va injecter un produit pour rendre Steve Rogers (Chris Evans), leur pire recrue, tel un musclor en puissance. Suite à son « opération », Steve deviendra Captain America, la mascotte de l’armée. Et avec son bouclier indestructible, il mettra fin aux plans de Schmidt.

Le film commence très bien avec un anti-héros faible et gentil, aux valeurs fortes et sincères. Sans aller à s’identifier à lui, le spectateur le prendra en sympathie tant sa conviction est contagieuse. Une histoire d’amour entre lui et Peggy Carter (Hayley Atwell), une générale plus grande et plus imposante que lui, fait mine de s’installer, vous faisant bêtement sourire en vous disant « voilà une fille qui voit au delà des apparences ». Puis vient le moment fatidique de l’opération le transformant en Captain America, un gars bodybuildé comme tant d’autres avec une arrogance incroyable, bien qu’il soit fondamentalement inchangé, mais le fait d’avoir les moyens de son ambition le dévalorise. Peggy, de par cette transformation spectaculaire, est alors toute émoustillée par tant de testostérone et en devient très superficielle. S’en suit des affrontements bancals recouverts par une avalanche de clichés maladroits du genre « oh les vilains ! Moi je suis un gentil américain ». L’histoire est faible et pire encore, son méchant est navrant tant psychologiquement qu’artistiquement, le crâne rouge étant une infamie, faisant d’autant plus bizarre compte tenu du style plus « réaliste » du film. Il y avait tout de même du gros potentiel notamment avec le caractère original de l’époque qui donne lieu à d’excellents passages, mais sans doute dans le but de coller directement avec la temporalité des Avengers, on sent ce début d’univers expédié et raté par bien des aspects. Prometteur dans sa première moitié, le film se perd dans un affrontement inintéressant contre un méchant peu inspiré, pour ne pas dire néfaste. Une déception aux vus de la qualité globale des Marvel, qui trouve ici probablement l’une de ses pires recrues, mais gageons pour que la suite, qui s’annonce comme un Avengers 1.5, nous réconcilie avec cet emblématique héros qui a pourtant encore toutes ses preuves à faire.

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