Loue-moi !

Loue-moi !
2017
Coline Assous, Virginie Schwartz

Dans une société qui est plus dans le paraître que dans l’être, il est parfois plus facile de prétendre avoir que de posséder. Vous vous rendez à un dîné mondain mais ne pas y être accompagné vous fait vous sentir jugé ? À trente ans toujours célibataire et vous ne l’assumez pas lors d’une invitation à un mariage ? Victime d’un de vos propres mensonges, vous vous retrouvez à devoir présenter une personne imaginaire à l’une de vos connaissances ? Pas de soucis, Léa (Déborah François) et Bertille (Alison Wheeler) sont là pour ça. Elles ont toutes deux monté une affaire de location où le produit en question n’est nul autre qu’elles-mêmes. Bien sûr, il n’est pas question de prostitution ou d’escort-girl, elles sont en quelque sorte des actrices qui peuvent prétendre être qui vous voulez. Une affaire encore balbutiante qui ne permet pas de regarder de trop près les clients, et c’est comme ça que sans le savoir Léa va se retrouver à devoir jouer les petites-amies d’un gay qui ne s’assume pas et qui n’est autre que le frère de son amour de jeunesse qu’elle n’a jamais oublié. Une situation on ne peut plus compliquée…

On le savait avant même de s’engager dans le film, mais il n’y a effectivement aucune surprise : derrière le concept faussement original – se faire passer pour quelqu’un d’autre c’est encore plus vieux que le cinéma – se cache une comédie-romantique ultra banale où tout est incroyablement prévisible. Comme on pouvait se l’imaginer, Léa va à nouveau craquer pour son ancien amour mais à cause de son travail patati patata, puis oh mon dieu tu sais tout, enfin presque, mon dieu il a tout découvert, horreur, et finalement tout va bien. C’en est gênant. Heureusement, pour aider à faire passer la pilule, le film peut compter sur un humour relativement efficace et des acteurs charismatiques, avec à la clé deux surprises : un Gad Elmaleh bien gratuit en prof de yoga et surtout un Kev Adams barbu et psychopathe à contre-emploi total, nous faisant nous dire qu’il peut potentiellement être parfois un acteur plutôt correct. Rien de transcendant ou de nouveau à l’horizon, mais c’est un divertissement assez honnête.

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