Dragon inside me

Dragon inside me
2017
Indar Dzhendubaev

Tout est dit dans le titre : un dragon à l’intérieur de moi. Le principe du film est basique au possible, s’agissant d’un Twilight-like où le beau et séduisant vampire, qui pourrait bien se jeter sur votre cou, non pas pour l’y déposer un baiser mais pour vous ponctionner « seulement » quelques 7-8 litres de sang, se transforme ici en un dangereux dragon, encore une fois séduisant et tout et tout, et là encore très dangereux puisque pouvant vous broyer, vous éviscérer et même vous brûler vif.

Princesse d’un royaume nordique, Miroslava était promise à Igor, descendant du célèbre tueur de dragon qui avait mit fin à leur existence il y a une centaine d’années. Depuis la mort du soit-disant dernier dragon, plus personne n’avait entonné leur chant, et c’était en fait la véritable raison de leur disparition. Fier de sa lignée, Igor aura l’impudence de faire sonner le chant, rappelant Arman à sa condition de dragon, vivant jusqu’alors reclus dans leur repère secret. Capturant Miroslava lors du cérémonial de son mariage, il était censé la tuer à son retour, mais l’amour possède bien des étranges pouvoirs.

Avant de parler des problèmes inhérents à ce genre de production pour midinettes, il est important de souligner les efforts réalisés car une production russe à 28 M$ de budget affichant des effets-spéciaux solides et même des décors assez jolis, c’est plus que rare. Même en terme de réalisation le film impressionne à plusieurs occasions avec vers la fin une transition absolument dingue entre deux personnes exactement à la même échelle et à la même place dans le cadre suivant la même trajectoire dans deux décors complètement différents mais possédant tout deux des dispositions strictement identiques sur les côtés, comme si on retrouvait un alignement de montagne parfait à plusieurs milliers de kilomètres d’écart, mais là il s’agit du ciel et des falaises et d’un lac et ses berges. Une prouesse de précision sidérante. On a même le droit à une narration parallèle en ombre chinoises, et dieu sait que c’est beau. On aurait envie de s’arrêter là et de dire bravo pour la recherche visuel et artistique, mais un film c’est avant tout une histoire, et bigre qu’elle est mièvre… Une romance téléphonée, une fin devinable avant même que l’histoire ne démarre, des situations clichées au possible et des dialogues navrants malgré des acteurs presque bons. On a beau retourner la question dans tous les sens en saluant l’ambiance viking et la direction artistique sublime, c’est purement du Twilight dans tout ce qu’il a de meilleur et de pire à offrir. Y mettre un dragon ne suffit par voler plus haut.

Cette entrée a été publiée dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire