L’Expérience interdite – Flatliners

L’Expérience interdite – Flatliners
2017
Niels Arden Oplev

S’il y a bien une expérience qui devrait être interdite, c’est bien celle du remake honteux. Parce que oui, autant pour moi, contre toutes attentes il s’agit effectivement d’un remake, alors que la logique voudrait que ce soit une suite au premier L’Expérience interdite de 1991 puisque Kiefer Sutherland, investigateur de l’expérience et protagoniste principal, revient. Pire, il ne sert à rien, fait de la simple figuration et aucune mention ne sera faite au film original. Et visiblement, ils se sont dit que quitte à nous lubrifier l’anus, autant nous la mettre le plus profond possible.

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Remplacement casting :
>> insert (Ellen Page, Diego Luna, Nina Dobrev, James Norton, Kiersey Clemons) ;
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De toute ma vie de spectateur, rarement me suis-je senti autant prit pour un pigeon. Faire un remake est une chose, copier point par point le film original sans même essayer de le cacher une seule seconde, c’est quand même plutôt putassier. Durant le premier quart d’heure, constatant une réelle recherche scientifique pour expliquer les NDE (Near Deth Experience, ou en français EMI, Expérience de Mort Imminente) par le biais de scan neuronales pour voir quelles zones du cerveau s’activent de façon post-mortem, chose inédite, on veut y croire. Mais aussitôt abordé aussitôt sabordé, le thème sera d’emblée oublié pour revenir à de la copie sans âme, nous resservant les esprits-vengeurs avec à la clé les mêmes intrigues, les mêmes rebondissements et la même conclusion, le tout avec une cohérence plus mauvaise que jamais. Par exemple la sœur dont les réactions sont stupides, mais surtout le fait que tous les « revenants » arborent la même tête de noyé. Le côté « horreur » est aussi plus appuyé que dans l’original, délaissant le psychédélique du purgatoire pour de l’enfer plus primaire. Et évidemment, c’est fait de la façon la plus basique possible, à grand coup de musique stressante suivie d’un jump scare minable. Dans l’absolu, si le film était sorti en dehors de tout contexte, il s’agirait simplement d’un film d’horreur lambda assez mauvais où se sont perdus trop de talents, expliquant pourquoi cette série B a eu les honneurs d’une sortie en salles, mais le film étant le remake d’un film déjà très oubliable qu’il mime avec une paresse ignoble, cela rend le résultat carrément intolérable.

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