Kidnap

Kidnap
2017
Luis Prieto

Profitant d’un mois d’août particulièrement vide en blockbusters et où les rares qui s’y trouvaient n’ont largement pas connu le succès escompté, classant le mois comme le pire mois d’été de la décennie en terme d’entrées, ce film mit en boîte depuis deux ans et sans cesse reporté a à peu près tiré son épingle du jeu en récoltant presque deux fois son budget, mais rien de fou fou. Il faut dire que si le concept de course-poursuite pouvait attirer quelque peu, le résultat refroidi d’emblée.

Probablement la quinquagénaire la plus sexy de la planète, Halle Berry incarne ici une jeune mère (parce que oui, à 50 ans elle en paraît moins de 40) dont la vie va basculer lors d’une petite sortie à la fête foraine. S’éloignant de son fils pour répondre au téléphone, elle va le perdre des yeux quelques secondes, un laps de temps largement suffisant pour qu’il soit kidnappé, mais pas assez pour prendre complètement le large, réussissant à l’apercevoir au parking. Va alors démarrer une course effrénée pour sauver son fils.

Non, juste non. Même si on s’éloigne du bruit pour passer un coup de fil, on emmène avec soit l’enfant, ou à la rigueur on laisse une petite distance mais en aucun cas on tourne le dos à 15 mètres. Si on veut faire s’arrêter une voiture, on ne la suit pas gentiment, on se cale devant et on fout le frein à main. À la rigueur si on pense que l’enfant a bien sa ceinture ou qu’il ne risque pas grand chose, on rentre dans le lard, et puis surtout on oublie pas de racler toutes les voitures qui passent pour attirer un maximum l’attention. Si mémère se bouge un chouia les miches dans la dernière ligne droite, à aucun moment ses réactions ne semblent logiques, normales ou même compréhensibles. Voilà qui ferait bien rire le héros de Taken, autrement plus badass et déterminé, ne se posant jamais la question de s’il va trop loin face à une urgence aussi vitale que l’être qu’on a de plus cher au monde. Alors c’est sûr, le film est dynamique, bien réalisé et quelques passages font preuve d’une certaine tension, mais on s’en fout assez vite quand l’héroïne est à ce point une incapable énervante. Mieux vaut se revoir une énième fois le cultissime Taken que perdre son temps avec cette pâle déclinaison.

Cette entrée a été publiée dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à Kidnap

  1. Julien dit :

    Erf… Déjà que j’avais perdu mon temps en regardant Taken !
    C’est sûr que je ne le verrai pas celui-là !

Laisser un commentaire