Les Poings contre les murs

Les Poings contre les murs
2014
David Mackenzie

Typiquement le genre de films dont je suis hermétique : du cinéma ultra violent se déroulant dans un univers carcéral. Même des références du genre comme Un Prophète m’avait laissé de marbre. Alors pourquoi tenter celui-ci ? Un gros bouche-à-oreille, des critiques élogieuses. Et effectivement, le film est très bien fait, pour ce registre.

Dans de rares exceptions, il arrive qu’un mineur soit placé dans un centre carcéral pour adultes si ce dernier est jugé particulièrement dangereux. Et c’est ce qui est arrivé à Eric Love (Jack O’Connell), instable et hautement agressif. Un tempérament qui lui vaudra vite la haine de ses geôliers, mais aussi certains détenus. Heureusement pour lui, une bonne étoile veille sur lui : son père est lui aussi incarcéré dans cette même prison, et il possède la main mise sur de nombreux trafics. Pour l’aider à se canaliser, un thérapeute lui est proposé, mais veut-il réellement changer ?

D’un point de vu cinématographique, excepté un acteur principal beaucoup trop vieux pour son rôle et un scénario un peu faible, le film est très solide. Ayant été tourné dans une vraie prison, les décors sont parfaits, d’autant qu’architecturalement le bâtiment est conçu de façon très intéressante. La réalisation renforce la violence des propos par un cadrage dynamique et oppressant, aboutissant à une ambiance très réussie. Les acteurs, malgré une incohérence de casting, s’en sortent à merveille. Donc pour peu qu’on soit enclin à tant de rage et d’effusion de sang, voir qu’on y trouve un plaisir sadique, reflet d’un désir profond refoulé, le film est franchement excellent, mais si comme moi vous préférez ne pas savoir ce qui se trame dans les prisons sordides, alors mieux vaut passer son chemin.

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