Amitiés sincères

Amitiés sincères
2013
Stephan Archinard, François Prévôt-Leygonie

Relatif succès de ce début d’année (863 871 entrées), le film raconte les péripéties de trois potes quinquagénaires : Jacques, Paul (Jean-Hugues Anglade) et Walter (Gérard Lanvin). Jacques est un simple petit libraire aux inspirations politiques, tandis que Paul est un écrivain dont la gloire semble définitivement passée, n’ayant plus écrit une ligne depuis cinq ans. Tous deux nouent une amitié sans bornes avec Walter, mais sa carrure d’homme imposant qui ne pardonne rien à personne les empêchent de se confier, allant jusqu’à lui cacher des choses énormes. Jacques est homosexuel mais il n’en sait rien, et Paul est tombé amoureux de la fille de Walter (Ana Girardot), mais le dire mettrait sans doute fin à sa vie. Une situation très délicate et à l’équilibre fragile…

Pas très inspiré, le film est dénué de scénario, comme bon nombre de production française. Comme toujours, on se contente de suivre la vie rocambolesque d’une poignée de personnes, au quotidien un rien caricatural à la limite du grotesque. Un film de grandes gueules où ça cause, ça s’explique avec les poings. Passablement ennuyeux sur le papier, le film n’est finalement pas si mauvais, sauvé par le charisme des acteurs et la force des dialogues. Il faut un certain temps d’adaptation pour avaler le cadre bobo parisien et le ton très solennel adopté, de même que la surenchère étouffante de qui a le plus gros bagage psychologique, mais une fois cet effort fait, on y découvre un portrait sur l’amitié franche et virile, voguant sur un air de fraîcheur non déplaisant. Un travail de forme plus que de fond donc, et on est loin d’assister à un grand film, mais le résultat est honnête.

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