Une merveilleuse histoire du temps

Une merveilleuse histoire du temps
2015
James Marsh

Tout le monde ou presque connaît déjà au moins de nom Stephen Hawking, brillant scientifique qui a fait beaucoup avancé la recherche sur l’univers et son fonctionnement, bien que ce que la plupart des gens retiennent de lui c’est sa maladie qui a fait de lui un corps désarticulé et inerte, cloué sur un fauteuil et parlant à l’aide d’un ordinateur. Apprendre qui était l’homme derrière le personnage pouvait être intéressant, et entre d’excellentes critiques, plus de 120 M$ au box-office mondial et plusieurs nominations aux Oscars avec à la clef un prix d’interprétation pour l’acteur principal, c’est indubitablement une franche réussite.

Le film nous narre donc la vie de Stephen Hawking (Eddie Redmayne), démarrant par son entrée à Cambridge en 1963 où il avait été accepté pour y faire sa thèse de doctorat (auprès de David Thewlis). C’est à ce moment-là de sa vie qu’il rencontra son grand amour Jane (Felicity Jones), qui lui apportera par la suite une aide indéfectible. En effet, peu après son entrée dans sa nouvelle université, il fut diagnostiqué comme souffrant d’une maladie dégénérative musculaire, ne lui laissant que deux ans à vivre. Grâce au soutien de Jane et à son envie de découvrir les mystères de l’univers, il trouvera la force de se battre.

Etant donné que le bougre est toujours vivant, difficile de créer une quelconque tension ou suspense autour de sa maladie annoncée comme mortelle, plus encore lors d’une opération chirurgicale dite « à risque ». On se concentrera donc surtout sur sa romance, placée sous le signe de la dévotion pour elle, de la perte de soi pour lui. Une situation atroce aussi bien pour l’un que pour l’autre, lui ne voulant pas être boulet spectateur de sa propre vie et elle s’accrochant tant bien que mal malgré les tentations (Charlie Cox). On peut tout de même se poser des questions d’impartialité quand on sait que l’histoire est basée sur un livre écrit par la fameuse Jane, mais après tout Stephen a personnellement validé le film. Dans tous les cas, compte tenu du personnage dont il est question, il est dommage de se focaliser à ce point sur sa vie sentimentale tant en sortant du film on est totalement incapable de dire en quoi c’est un génie et surtout ce qu’il a apporté au monde en dehors de théories non prouvées et de surcroît basées sur des travaux tiers. On reste sur du drame sentimental, certes particulièrement bien mis en scène et interprété, mais trop classique pour prétendre mériter une telle réputation. L’homme n’en ressort pas grandi, le spectateur non plus.

Cette entrée a été publiée dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire