Brooklyn Village

Brooklyn Village
2016
Ira Sachs

Présenté à Sundance, primé à Deauville et acclamé à sa sortie : le film partait déjà gagnant. L’accueil du public fut un peu plus tiède mais pas non plus de quoi s’inquiéter, et même le thème semblait aguicheur. En effet, on suit une famille qui s’est récemment vue hériter d’un bel appart et d’une boutique dans un emplacement rêvé, mais qui va s’avérer être source de tension. De toute évidence très amie avec le défunt, la famille gérant la boutique bénéficiait jusqu’alors d’un loyer six fois inférieur au prix du marché, mais leur bail touchant à son terme l’envie d’en renégocier les termes va se faire sentir, au détriment de l’amitié naissante entre leurs garçons respectifs.

De la bonne grosse tension familiale donc, qu’on imaginait piquante ou très cérébrale, mais ça ne sera malheureusement pas le cas. Tout n’est que bêtise affolante tant la situation n’a pas de sens. Du côté des gérants, vouloir garder un commerce qui ne rapporte rien est stupide, de l’autre aucune question ne se pose dans la mesure où le loyer est anormalement bas et qu’en plus les arriérés s’accumulent. Dans un cas comme dans l’autre la situation est médiocre et tout faire pour que rien ne bouge est ahurissant de connerie, et pour le spectateur le calvaire est total tant ça patine. Le rythme est atroce, les acteurs (incluant pourtant Alfred Molina) sont insipides, les thèmes abordés confondants de banalité et aucune originalité n’y sera apportée. Pire, on devra supporter des séquences censées bousculer le spectateur, comme le cours de théâtre, mais qui ne sont en réalité qu’un exercice de style de pseudo branlette intellectuelle. Une œuvre passablement vide qui aura aussitôt fait de vous assommer.

Cette entrée a été publiée dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire