ARQ

ARQ
2016
Tony Elliott

Après avoir révolutionné le monde des séries en proposant un contenu original et de bien meilleur qualité que la plupart des autres séries, Netflix ambitionne désormais de s’imposer dans le domaine des longs-métrages. Le service de vidéo à la demande avait déjà fait fort en obtenant l’exclusivité de la diffusion française de St. Vincent, même si le film s’est avéré décevant malgré la pluie de nominations, puis a frappé un grand coup avec les droits de l’excellent Il est de retour, mais cette fois il s’agit d’une production intégralement orchestrée par le média.

Dans un monde post-apocalyptique où tout est contaminé et radioactif, rendant la culture difficile et causant des pénuries alimentaires terribles, les survivants sont prêts à tout pour récupérer des rations de nourritures, délivrées sous forme de coupons. Prétextant vouloir les prendre à Renton (Robbie Amell) – et son amie Hannah (Rachael Taylor) -, un ingénieur qui s’est échappé de Torus, la force militariste qui fait office de gouvernement mondial, des rebelles du Bloc vont s’en prendre à lui, mais ils convoitent en réalité sa technologie de l’ARQ, machine perpétuelle capable de générer sa propre électricité, mais pas uniquement.

Le principe du film, pas forcément très original, n’en demeure pas moins intéressant : les personnages sont coincés dans une boucle temporelle. Un procédé aussi vieux que le cinéma, mais le film innove un peu en lui conférant un caractère scientifique et en lui donnant tout un tas de caractéristiques jamais vues. Le film joue même avec notre expérience de spectateur, nous faisant d’abord croire à un processus proche de Edge of Tomorrow, puis tout au long du film l’histoire nous prend à revers en nous montrant que ce qu’on prenait pour acquis était loin d’être la réalité. La boucle temporelle est bien sûr l’un des éléments clé en matière de suspense et rebondissements, mais il faudra aussi garder à l’œil chacun des personnages par qui la surprise viendra très souvent. Une construction très complexe dont l’écriture impressionne, notamment pour la richesse de l’univers dépeint, particulièrement détaillé et poussé. Une très belle surprise qui prend le contre-pied des films de SF classiques en revêtant expressément une parure banale pour mieux nous berner, et ça marche complètement.

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