American Heist

American Heist
2015
Sarik Andreasyan

Décidément, malgré une reprise en main dans la conclusion de la trilogie, Hayden Christensen continu de payer cher sa piètre performance dans Star Wars II, ne faisant qu’enchaîner les Direct-to-DVD depuis, à quelques rares exceptions près. Mais bon, même avec un faible budget on peut faire quelque chose de bien, et le reste du casting se voulait rassurant, mais il n’y a finalement pas grand chose à en tirer.

Récemment sorti de prison après dix longues années suite au meurtre d’un policier lors d’un casse qui a mal tourné, Frankie (Adrien Brody) n’a finalement rien apprit de cette leçon, replongeant illico dans la délinquance, préparant de nouveaux sales coups avec des types plus louches que jamais. Embarqué contre son gré à l’époque, son petit frère James (Hayden Christensen) avait réussi à refaire sa vie, s’apprêtant à ouvrir son garage et renouant avec l’amour de sa vie (Jordana Brewster), mais encore une fois, Frankie va tout faire foirer, tel un enfoiré.

Il y a deux genres de bons braquages : ceux qui misent sur une préparation minutieuse à laquelle on ne comprend pas forcément tout mais qui s’avère époustouflante, avec Ocean Eleven comme maître du genre, ou ceux qui envoient du très très lourd, en mode bourrin absolu avec du spectacle ahurissant, comme dans Fast and Furious 5. Malheureusement, le film ne convaincra ni dans ses préparatifs, ni dans l’exécution. La présentation des personnages est laborieuse, les enjeux bateaux, les acteurs décevant (Adrien Brody nous refait une sorte de psychopathe comme dans Le Village, mais en largement moins inspiré), le plan est bidon, et le casse n’a rien de mémorable. On s’ennuie vraiment ferme durant la première heure d’amorce, pour au final ne retrouver que quelques scènes d’action efficaces perdues dans une histoire faiblarde. Se contenter d’un dernier tiers « explosif » est bien loin de suffire, et de toute façon rien ne justifie d’attendre tant les personnages et leur devenir indiffèrent. Le film n’est pas honteux, mais avec un rythme si mollasson et une écriture si fainéante, il n’en vaut pas le coup.

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