Croisades

Croisades
2015
Nick Powell

Sur le papier, ça sentait la combinaison gagnante : toute première réalisation pour un cascadeur ayant gérer des secondes équipes sur des blockbusters décriés, film sorti directement en DVD et énième rôle alimentaire pour l’irrécupérable Nicolas Cage, me faisant dire que Benjamin Gates 3 ne verra décidément jamais le jour (surtout que Disney, en ayant annulé Tron 3 suite au bide de Tomorrowland, prouve que la firme prendra de moins en moins de risques à l’avenir). Et pourtant, y’avait de l’idée.

En pleine croisade des templiers, Arken (Hayden Christensen) s’est un jour réveillé, conscient que le bain de sang auquel il participait allait à l’encontre de ses croyances. Il va alors s’exiler dans les contrées chinoises, pensant y trouver le repos du guerrier, mais il n’en sera rien. Le pays est confronté à un régicide, le fils aîné du roi n’ayant pas supporté que son benjamin lui soit préféré, et ce dernier, en fuite avec sa sœur, doit remettre le seau royal pour son accession au trône avant que son frère ne lui tombe dessus. Arken croisera le chemin de l’héritier en cavale, et lui porter secours pourrait être sa rédemption.

La première partie – d’à peine un quart d’heure – qui a donné son nom au film et sa place sur l’affiche à l’affamé de service, sinon absent pendant une très grosse partie du film, n’est vraiment pas très intéressante. La réalisation saccadée nous perd dans des rues aussi étroites et similaires, même si elle passera mieux avec les grandes étendues de Chine, rendant les combats assez illisibles, et le côté guerre religieuse n’est pas expliqué et donc peu probant. La présence de celui qui a besoin d’un gros chèque n’aide pas non plus tant il cabotine, et son côté moralisateur alourdi l’ensemble. Mais une fois passé ces débuts calamiteux, on découvre un assez bon film reposant sur le principe de l’étranger mystérieux, cet homme ultra classe et bad-ass qui est largement plus fort que tout le monde, qui n’en a rien à foutre de quoique ce soit, mais qui va quand même jouer les bons samaritains car au fond il a un grand cœur. Ça marche très bien, et avec le cadre et l’ambiance médiéval chinoise, le combo est excellent. Malheureusement, la dernière partie ternira un peu le tableau, faisant à nouveau des choix un peu bancals. Il y avait donc le potentiel pour une belle épopée d’aventure, mais les faiblesses d’écritures et le jeu d’un certain acteur nous laissent sur un constat mitigé.

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