New York Melody

New York Melody
2014
John Carney

Les goûts et les couleurs, c’est très subjectif, mais rarement à ce point. Encensé par les critiques et dont le succès est l’un des plus retentissant de l’histoire du cinéma indépendant, avec en prime une performance stupéfiante en Corée du Sud qui compta pour plus du tiers de ces recettes mondiales, le film m’a pourtant laissé froid, voir glacial.

L’histoire avait l’air pleine de promesses : dans l’éternelle ville de New York, deux âmes brisées par leur ruptures respectives se trouvent grâce à la musique. Dan (Mark Ruffalo) était producteur de disque, licencié en début de journée, avait une fille (Hailee Steinfeld), qu’il ne voit presque plus depuis que sa femme (Catherine Keener) l’a quitté, mais il va reprendre confiance en la vie en voyant sur scène chanter Gretta (Keira Knightley). Il va voir en elle une potentielle chanteuse de renom, et elle avait justement besoin de ça, ressortant tout juste d’une romance malheureuse avec une rock-star.

Quand on nous vend un film, on s’attend à ce que le résultat en face soit cohérent, mais ça n’est largement pas le cas ici. Présenté comme une belle romance musicale, le film n’est ni romantique ni agréable à l’oreille, même si ce second point est discutable. En fait, c’est tout le principe du film qui est bancal : les deux personnages principaux n’essayent même pas de se rapprocher, prisonniers du souvenir de leur ancienne romance, et se la jouer free-lance pour enregistrer leur album dans les rues de New York, c’est juste débile, redondant, et même un peu arrogant dans le style hipster. Mais sur le fond le film ne tient pas tellement la route non plus, magistralement plombé par une ambiance nonchalante qui accentue les innombrables longueurs du film. Et pour peu qu’on soit allergique au style musical du film, le calvaire sera irrémédiable, malgré une jolie voix naturelle qui plus est pour l’actrice principale. Mais donc voilà : une absence de romance, une histoire anecdotique et un montage raté, sans parler de la probable incompatibilité de registre. Rarement un film ne m’aura autant déçu.

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